Les tests d’allergie au cabinet du médecin

Ces méthodes bénéficient d’un réel engouement depuis une quinzaine d’années. Leur innocuité, la rapidité des réponses qu’elles apportent, la possibilité de les multiplier, en font un auxiliaire précieux du diagnostic allergologique.

Les tests ont pour intérêt de simuler de façon visible, sur la peau, le conflit généré par la sensibilisation allergique à l’intérieur de l’organisme.

A quoi servent-ils ?

Les tests ont pour intérêt de simuler de façon visible, sur la peau, le conflit généré par la sensibilisation allergique à l’intérieur de l’organisme.

Les tests viennent à la suite de l’enquête clinique menée par le praticien. Si parfois l’orientation diagnostique est évoquée par la simple clinique : rhume des foins typique, asthme aux poils d’animaux ou aux acariens, urticaire alimentaire ou médicamenteux, dans de nombreux cas plusieurs facteurs s’intriquent et compliquent la démarche. De plus en plus souvent, les médecins se trouvent devant ce type de situation et doivent affiner leur diagnostic.

Technique des tests

Les tests les plus couramment pratiqués au cabinet du praticien sont les timbres (patch-tests) et les tests épidermiques (prick-tests).

Les timbres

Ils sont utilisés pour la recherche des allergies de contact ainsi que pour celle de certaines allergies alimentaires. Ils consistent en l’application d’une série de timbres enduits de la substance que l’on soupçonne être responsable de l’allergie à des concentrations différentes, ou de plusieurs substances testées en même temps. Ces timbres sont collés sur la peau du patient et laissés en place quelques heures ou quelques jours. Le but est d’obtenir un effet local similaire au symptôme dominant du patient.

Un très grand nombre d’eczémas professionnels trouvent ainsi leur explication. Bichromate de potassium des ciments (maçons), solvants et colorants chimiques (industries diverses), matériels aussi divers que des shampoings ou laques (coiffeurs) peintures (carrosseries), etc. L’allergie au latex, rare mais très handicapante, est ainsi facilement mise en évidence.

L’enfant peut bénéficier de cette technique dès le plus jeune âge, pour des eczémas de contact : produits de toilette, lessives et assouplissants, savons mais aussi en cas d’eczéma d’origine alimentaire. Un certain nombre d’agents agressifs sont ainsi démasqués : le lait, certes, mais aussi le blanc d’oeuf, certains légumes, des colorants alimentaires. La complexité croissante de certains aliments comme les mélanges de fruits exotiques, l’introduction de colorants, fixateurs, gélifiants et autres rend souvent délicat ce type de diagnostic. Peut-on penser que l’introduction dans l’organisme de protéines génétiquement modifiées contribuera à épaissir encore plus certains mystères ?

Les tests épidermiques

Les tests épidermiques consistent à introduire les allergènes par une minuscule piqûre de moins d’un millimètre de profondeur. La réaction attendue dans les minutes qui suivent est une papule plus ou moins large ressemblant à une piqûre d’ortie.

C’est là aussi le domaine des allergies alimentaires à l’origine de crises d’urticaire et surtout celui des problèmes respiratoires comme l’asthme et la rhinite saisonnière due aux pollens. Les agents étudiés sont très nombreux, à commencer par la dizaine de familles d’acariens. Puis viennent les poussières de maison, de boulangerie, de bois ou de céréales, les nombreuses moisissures atmosphériques, les pollens et les poils d’animaux, les aliments et dérivés chimiques.

Le diagnostic d’allergie a été grandement facilité par la mise au point des batteries de tests cutanés. Tous ces tests peuvent être affinés par un contrôle sanguin. Certains allergènes ne doivent d’ailleurs être recherchés que par une prise de sang et des réactions observées en laboratoire. C’est le cas de certains médicaments. C’est aussi le cas des venins d’hyménoptères.